Vous pouvez désormais nous suivre sur le nouveau blog à l'adresse suivante
http://ateliersdetraverse76.wordpress.com/
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Aïcha, ma sœur Aïcha, que vois-tu dans les jardins de la vallée des roses?
Je vois un chien stupide
qui dévore l'impression rassurante
de la sérénité
Je vois l'orage violent
sous les chevelures emprisonnées
et un sac de figues sous l'olivier
Je vois passer un aimable vieux monsieur
qui va, je pense, regagner la tente
sous laquelle il vit
Je vois un singe
au sommet d'un peuplier blanc
feuilletant à l'envers
"la petite marchande d'allumettes"
Collectif
الروائح
Le dérèglement des odeurs entrave-t-il les désirs de mon cœur ?
Il les entrave lorsque la nuit, les fantômes agonisent
Et que sent-on presque exclusivement la nuit ?
Ô ! Un foisonnement ! Un panache enchanteur !
Qu’a donc senti la tisseuse en allant à la rivière ?
L’odeur âcre d’une frontière sous les buissons de chênes verts
Et pourquoi le berger a-t-il en mémoire cette odeur inventée ?
Parce qu’il a souvenir de cet écrivain au corps recouvert de vers de terre
Et les enfants de la maison pourquoi sentent-ils le lichen ?
Dans la culture archaïque la communion avec le lichen est inexorable
C'est le salaire de la peur
au long des sentiers de la gloire
quand little big man
recherche million dollar baby
C'est quatre jours à Paris
peut-être quai de Grenelle
quand la femme s'en mêle
pour faire les 400 coups
Ce sont des incendies
dans le village
quand les temps modernes
favorisent la razzia sur la chnouf
C'est le seigneur des anneaux
repéré à minuit quai de Bercy
se faufillant dans le monde du silence
malgré nuit et brouillard
C’est la dame aux camélias
Qui quatre jours à Paris, s’émerveille
De cette beauté du diable
Sur les sentiers de la gloire
Ce sont les moineaux de Paris
Dans le miroir à deux faces,
À la douzième heure décrite
Qui décident
Le beau Serge
Les ateliers de traverse 76 reprennent leurs activités le
jeudi 05 septembre 2013
à 9h30 à la salle des fêtes de
St Germain des Essourts 76750
Ce trimestre sera abordé le sujet "écriture et cinéma" dans le cadre du thème de l'année
La mise à jour du blog vers le nouvel OverBlog vient d'avoir lieu.
Il nous faut un peu de temps pour nous familiariser avec cette version.
Soyez patient.
Merci
Déambulation imaginaire.
« Voyage autour de ma chambre » chantait Léo Ferré. C’est une idée poétique, mais à dire vrai, une chambre c’est un enfermement. Pour le prisonnier, le religieux, le paralytique et le rat de laboratoire.
Alors, comment s’en évader ? Comment vaincre l’angoisse de chaque instant quand on ne voit que l’ombre sans renouveau, quand le calendrier n’est qu’un mouvement perpétuel, quand on s’hypnotise sur la seule ouverture proposée : fenêtre à barreaux ou plongée dans sa conscience ?
Le rat de laboratoire coincé dans une cage, préfèrerait déambuler sous terre avec ses congénères ; la lumière lui est morsure, le feu un danger, souvenir douloureux du temps où ses ancêtres, au moyen-âge, brûlaient sur des bûchers.
Alors le prisonnier, le religieux, le paralytique rêvent. Pour échapper à l’addiction de la répétition quotidienne du regret « si je pouvais, je ferai… ». Mais ils sont seuls avec eux-mêmes. Aucun lien avec l’extérieur qui leur permettre de prendre un envol dans l’immensité de l’espace, de s’enfouir dans une spirale fluide s’élevant haut vers la lumière.
Il suffirait pourtant d’un peu d’amour, une chaleur féminine et protectrice pour éviter cette chute à laquelle ils pensent quelquefois, cette mort qui les débarrasserait de l’esclavage subi et pas nécessairement voulu.
Au fait, est-ce que le rat de laboratoire rêve lui aussi ?
Andrée
La danse de l'eau
La jeune danseuse se promène prés de la cascade, un ruban rouge autour de ses longs cheveux blonds. Le bruit du torrent lui fait penser à une douce musique. Nus
pieds elle se met à danser au milieu des chutes d'eau telle une toupie de toutes les couleurs. On croirait apercevoir un elfe à la silhouette de rêve. Elle navigue au milieu des flots
agités regardant le ciel rempli d'éclairs rouges et jaunes, couleurs du feu et elle sombre dans les remous pour ne plus revoir le jour.
Isabelle
Rêve des tropiques
Où suis-je cette nuit… Pas d’inquiétude… Laisse ton sommeil s’embraser…
C’est comme une vague déferlante, inattendue
J’en savoure les remous, ils ne sont pas fous
Juste quelques tourbillons
De quel torrent inconnu l’eau descend, elle n’est que bouillonnement
Est-ce moi cette danseuse de flamenco, à la chorégraphie évasive, bien que lascive
Le charmeur de serpent m’attire et rythme le balancement de mes hanches
Je danse, je danse, le feu m’habite, je respire au tempo du vent, il donne à ma voix de nouveaux reflets
O nuit ! Tu me fascines !
Cécile
Une danseuse endiablée
Une danseuse entourée d’un foulard rouge sort de l’écluse
En rythme, les jets d’eau dessinent des figures
La robe de la danseuse s’enflamme
Elle se dirige vers une rivière
Un oiseau descend pour boire
Elle exécute la danse du feu, tourbillonne et
Glisse vers une évacuation d’eau.
Une danseuse s’envole vers le torrent
L’eau s’évapore
Michèle
Au cinéma
Ici
Un serpent habillé d’un fin voile aux couleurs du feu, se tortille. C’est la nuit.
Là
Le bruit des cascades et le vent font danser et chanter
Ici et là
Sous les applaudissements, au beau milieu des lampions du 14 juillet des éclairs sillonnent le ciel.
On entend le bruit de l’eau qui chute en rythme avec le tonnerre
Thérèse
Eclats de noirs en missives
J’ai longtemps suivi la marchande de petits noirs
Qui houspillait ce vendeur de balais. Vêtue de dentelles, elle avançait
Vers les coupoles toute proches. Sa frange lumineuse
Lançait son jais sur les sirènes des minarets
Plumeaux et brosses dessinaient des bateaux jaunes, emprunts aux folies de la cour
Qui se pâmait sur le Bosphore. Black Angels
Au mitan de vapeurs acres, d’autres musiques se dérobaient et
Des mélancolies pourpres sortaient des pierres volcaniques
Loin des silencieux soupiraux, j’avançais, telle une macreuse noire
Tout le monde était coupable dans l’ombre. Wax doll – Le kitenge n’est plus réservé à la nostalgie
A l’orée du noir c’est calme, naissance de l’écho
De faïence émaillée lorsqu’un dimanche, sourit la Piéta
– Le peuplier naufragé du gris, comme un autre rescapé de l’anthracite
Celui des chagrins de l’été 40 – Cet étang m’a offert le cul d’un nègre
Ni bourreau ni victime, goûté dans mon premier bateau comme on boit l’or du café
Avant la traversée du Styx. Enfin l’orée du noir.
Duo
Tendance épurée.
Des nouvelles chrysalides,
silhouettes en soie écrue,
naissent les lépidoptères noirs d’encre,
farandole de fantômes.
Ils sont prêts à friser le ridicule en dessinant
des tatouages indigo en forme d’oreilles.
Qu’est-ce l’ouïe si ce n’est entendre ?
Ecouter la lumière qui éblouit
sur les corps
Ecouter la plainte surgie
dans la douce carapace
enroulée.
Aucune envie d’être à l’étroit des éclats de nuits
et des envolées lyriques.
A la mi-journée
d’un désir enchanté
et bousculé
dans le creux de la baie,
l’eau d’heures creuses
cascade sur tes reins, agités
par les grains pris au piège de ta peau,
noire quand le temps danse avec ton QI rieur.
Perdu dans les brumes
de mer,
je te respire,
dans un murmure.
Sur le fil horizontal de ton corps,
soyeuses les salines écrues rougeoyantes,
enroulée dans ta chrysalide végétale,
de vertige je te suis jusque là.
collectif