Déambulation imaginaire.
« Voyage autour de ma chambre » chantait Léo Ferré. C’est une idée poétique, mais à dire vrai, une chambre c’est un enfermement. Pour le prisonnier, le religieux, le paralytique et le rat de laboratoire.
Alors, comment s’en évader ? Comment vaincre l’angoisse de chaque instant quand on ne voit que l’ombre sans renouveau, quand le calendrier n’est qu’un mouvement perpétuel, quand on s’hypnotise sur la seule ouverture proposée : fenêtre à barreaux ou plongée dans sa conscience ?
Le rat de laboratoire coincé dans une cage, préfèrerait déambuler sous terre avec ses congénères ; la lumière lui est morsure, le feu un danger, souvenir douloureux du temps où ses ancêtres, au moyen-âge, brûlaient sur des bûchers.
Alors le prisonnier, le religieux, le paralytique rêvent. Pour échapper à l’addiction de la répétition quotidienne du regret « si je pouvais, je ferai… ». Mais ils sont seuls avec eux-mêmes. Aucun lien avec l’extérieur qui leur permettre de prendre un envol dans l’immensité de l’espace, de s’enfouir dans une spirale fluide s’élevant haut vers la lumière.
Il suffirait pourtant d’un peu d’amour, une chaleur féminine et protectrice pour éviter cette chute à laquelle ils pensent quelquefois, cette mort qui les débarrasserait de l’esclavage subi et pas nécessairement voulu.
Au fait, est-ce que le rat de laboratoire rêve lui aussi ?
Andrée
La danse de l'eau
La jeune danseuse se promène prés de la cascade, un ruban rouge autour de ses longs cheveux blonds. Le bruit du torrent lui fait penser à une douce musique. Nus
pieds elle se met à danser au milieu des chutes d'eau telle une toupie de toutes les couleurs. On croirait apercevoir un elfe à la silhouette de rêve. Elle navigue au milieu des flots
agités regardant le ciel rempli d'éclairs rouges et jaunes, couleurs du feu et elle sombre dans les remous pour ne plus revoir le jour.
Isabelle
Rêve des tropiques
Où suis-je cette nuit… Pas d’inquiétude… Laisse ton sommeil s’embraser…
C’est comme une vague déferlante, inattendue
J’en savoure les remous, ils ne sont pas fous
Juste quelques tourbillons
De quel torrent inconnu l’eau descend, elle n’est que bouillonnement
Est-ce moi cette danseuse de flamenco, à la chorégraphie évasive, bien que lascive
Le charmeur de serpent m’attire et rythme le balancement de mes hanches
Je danse, je danse, le feu m’habite, je respire au tempo du vent, il donne à ma voix de nouveaux reflets
O nuit ! Tu me fascines !
Cécile
Une danseuse endiablée
Une danseuse entourée d’un foulard rouge sort de l’écluse
En rythme, les jets d’eau dessinent des figures
La robe de la danseuse s’enflamme
Elle se dirige vers une rivière
Un oiseau descend pour boire
Elle exécute la danse du feu, tourbillonne et
Glisse vers une évacuation d’eau.
Une danseuse s’envole vers le torrent
L’eau s’évapore
Michèle
Au cinéma
Ici
Un serpent habillé d’un fin voile aux couleurs du feu, se tortille. C’est la nuit.
Là
Le bruit des cascades et le vent font danser et chanter
Ici et là
Sous les applaudissements, au beau milieu des lampions du 14 juillet des éclairs sillonnent le ciel.
On entend le bruit de l’eau qui chute en rythme avec le tonnerre
Thérèse