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Pôle 76

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Consignes en ligne

Mouvements

  - la danse

4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 11:01

Aïcha, ma sœur Aïcha, que vois-tu dans les jardins de la vallée des roses?

 

Je vois un chien stupide

qui dévore l'impression rassurante

de la sérénité

 

Je vois l'orage violent

sous les chevelures emprisonnées

et un sac de figues sous l'olivier

 

Je vois passer un aimable vieux monsieur

qui va, je pense, regagner la tente

sous laquelle il vit

 

Je vois un singe

au sommet d'un peuplier blanc

feuilletant à l'envers

"la petite marchande d'allumettes"

Collectif

 

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 14:54

الروائح

 

Le dérèglement des odeurs entrave-t-il les désirs de mon cœur ?

Il les entrave lorsque la nuit, les fantômes agonisent

 

Et que sent-on presque exclusivement la nuit ?

Ô ! Un foisonnement ! Un panache enchanteur !

 

Qu’a donc senti la tisseuse en allant à la rivière ?

L’odeur âcre d’une frontière sous les buissons de chênes verts

 

Et pourquoi le berger a-t-il en mémoire cette odeur inventée ?

Parce qu’il a souvenir de cet écrivain au corps recouvert de vers de terre

 

Et les enfants de la maison pourquoi sentent-ils le lichen ?

Dans la culture archaïque la communion avec le lichen est inexorable

 

 

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 08:11

 

Sous la voûte étoilée de la nuit

Déchirée entre de sombres nuages

Le chant rythmé

Du grillon dans la cour.

 

La voix du muezzin

Allah Akbar.

 

Comme en répond

Aboient les chiens.

A perdre haleine

Un coq chante

Le prime matin.

 

La voix du muezzin

Allah Akbar.

 

En  écho,

Au-delà des collines obscures

Bruit d’un camion sur la route

 

Christiane S.

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 08:07

 

 

Derrière le pompon, derrière la grille,

Sous le ciel immobile

Dans une étoffe bleu indigo

Dans ce tachtat sert-à-tout

Regarde ce que j’ai trouvé :

- des grenadiers un peu

- des figuiers beaucoup

- des pêchers passionnément

- des amandiers à la folie

- des oliviers plein du Tout

- des roseaux en fleurs bien-sûr

- des cognassiers partout.

Toute une armagita

Dans mon tachtat.

Derrière le pompon, derrière la grille,

Sur la terre rouge, sous la voûte de Fatma,

Dans une étoffe mouvante et émouvante

Dans ce tachtat sert-à-tout

Regarde ce que j’ai trouvé :

- des petits ânes gris, aux yeux si doux

- des mules sous le poids des roseaux

- des fourmis travailleuses allant je ne sais où

- des cigognes nourrissantes près des cieux tout là-haut

- des pigeons tournoyants, au-dessus des tikhozay

- des hommes élevant du pisé, terre et paille emmêlées

- des femmes nous appelant pour le thé, ouvrant leurs mains ocrées

Toute une vie discrète

Dans mon tachtat, bleu indigo

Derrière le pompon de la grille

          De la Kasbah

                                                              Tachtat :tissu

                                                               Garmarita: jardin

                                                               Tikhozay: décoration de toiture

Claudine R. 


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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 06:15

Lui

Frôler

Frôler la peau

Frôler la peau bronzée d’un inconnu

Frôler la peau bronzée d’un inconnu au détour d’une rue

Frôler la peau bronzée d’un inconnu au détour d’une rue animée

Ou  effleurer

Effleurer un inconnu

Effleurer un inconnu croisé au détour d’une rue

Effleurer un inconnu croisé au détour d’une rue en pensant au déjeuner à préparer

Effleurer un inconnu croisé au détour d’une rue en pensant au déjeuner à préparer et sans y réfléchir

Effleurer un inconnu croisé au détour d’une rue en pensant au déjeuner à préparer et sans y réfléchir, frôler sa main

Effleurer un inconnu croisé au détour d’une rue en pensant au déjeuner à préparer et sans y réfléchir, frôler sa main avec un regard appuyé

 

Nathalie B.

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 23:04

Je croyais entendre crier le livre épais sous le règne végétal tandis que se taisait la nappe chamarrée dans cette mise en scène mais c’était la longue chevelure dans les splendides tournesols qui criait tandis que se taisait le tapis oriental combiné à l’art de la guirlande. Claudine R.

 

J’entendais bruisser le démon de midi comme une idée de séance et les jardins d’eden comme un antiseptique local mais je ne voyais pas gargouiller le quartier de la ville avec ses silhouettes de saison ni le chech de C. dans ses rôles les plus difficiles  Nathalie B.



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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 22:51

Un ciel nuageux

Deux cols à franchir, ou si vous préférez tizi-n-

Trois éternuements

Quatre vaches

Cinq camions à bestiaux

Une femme jaune coupe de la luzerne      LAOUNE

 

Un coq qui chante

Deux atterrissages pour un seul voyage

Trois grands taxis

Quatre heures de retard

Sept couscous au bœuf et aux navets

Une femme bleue ramène son âne chargée de roseaux   LAOUNE

 

Un  homme en djellaba

Deux écoles

Trois maisons en pisée

Quatre petites fenêtres ornées de grille

Cinq canaux d’irrigation

Une femme orange refuse qu’on l’a prenne en photo   LAOUNE

 

Un thé à la menthe

Deux enfants qui sourient

Trois jardins

Quatre terrasses

Six européennes

Une femme rose ramasse les figues qu’elle a fait sécher  LAOUNE

 

Un olivier

Deux pigeons

Trois peupliers blancs

Quatre roseaux en fleur Cinq cynhoradons

Une femme violette porte un seau rempli de grenades  LAOUNE

 

Martine D.


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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 22:24

 

Sous le figuier, oh ma chérie,

Sous le figuier, oh ma jolie,

Sous le figuier, laisse-toi aller

         Ma jeune-mariée.


Claudine Reysset

 

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