Inventaire de tous les dangers

Les loups sortent des bois pour chasser le gibier

Les oiseaux avaient fui et les écureuils se cachaient au creux des arbres

La pente de la clairière se givrait d'une lumière froide

Une clairière où se réunissent les fantômes.

Une forêt magique qui palpite autour de sa fontaine.

Moyens de survie et grandes émotions littéraires

Une balade à pied ou à cheval sous la pâle clarté de la lune

Calligramme de Thérèse

Lorsque je me trouvais près d'une forêt, j'ai vu des enfants et des gens se promener à cheval et à pied...

Je ne puis me rappeler le moment où je m'engageais dans la forêt pour ramasser des noisettes. J'ai tant éprouvé d'angoisses à aller regarder la rivière. Dans les vraies forêts il y a des animaux, biches, écureuils, lapins. Ici, un chien hurlait pendant les longues nuits d'hiver. Levant mes yeux en haut, j'ai pu voir des oiseaux qui chantaient.

Une voix dans la cabane mystérieuse murmurait:

- Je veux révéler un bel homme racontant les choses dont mon oeil fut témoin.

La mort seule me sera plus amère si je vois les animaux mourir.

Calligramme de Lydie

C’est ici dans cet hôtel que j’ai aimé une femme.

Dans l’hôtel Negriluz, à Lakotora, terre des frontières du Capitaine Hetteraos, sur l’île des semences de pleine lune ainsi que les chasseurs de papillons la nomment, le singe ou l’idiot que j’étais avait échoué.

Ni au printemps ni à la saison des massacres mais avant l’aube, en ce jour qui ne mène nulle part, j’avais croisé la fille préférée du Comte de Strabenrath.

Les jeux d’ombre déliaient les verrous coralliens et le long chemin dénué des coquelicots de mon enfance ruisselait de boue. Etrange lieu que celui où je me trouvais, moi l’orphelin de sang en exil, l’enfant conçu dans la grange, le secret de deux salauds à la peau froide.

C’est alors que, les lèvres non moins rouges que la terre du génie hantant les mines, telle un scorpion d’or attifé du carmin des kermes, m’apparut le vert venin dont l’oubli me ferait plonger dans la guerre.

-          Je suis Paloma mais appelez-moi Anna et parfois Clara.

S’ensuivit un long voyage, un périple extravagant qu’il n’est pas opportun de conter.

Revenu à l’hôtel, durant la montée du soir, à l’heure où les voleurs de rivières fournissent les cercueils pour les caïmans, je suis aujourd’hui saisi de cette réminiscence, cette friction commune au lézard qui ne peut s’extirper de sa cage. Ce fut une étoile, un nœud, une asphyxie, un tranchant, une douce concrétion de nacre.

Catherine Robert

Les ateliers de traverse 76 vous présentent leurs meilleurs voeux

pour l'année à venir.

Si j’étais un animal je serais un écureuil

Si j’étais un végétal je serais une carotte

Si j’étais un minéral je serais un diamant

Si j’étais un meuble, une armoire

Un véhicule ? Une ancienne voiture comme la traction

Une habitation ? Une maison normande

Une couleur ? Le bleu

Si j’étais un objet, je serais une paire de ciseaux

Un objet impossible ? Une soucoupe volante

Un instrument de musique ? Un accordéon

Et si j'étais un outil, je serais un robot, pour faire le ménage

Si j’étais un mot inventé je serais ripiailler (de ripailler : faire bombance et de piailler : crier sans cesse)

Si j’étais un lieu réel ou imaginaire, je serais la lune

Si j’étais une lettre de l’alphabet, C comme Cornichon

Une année ? 1968, celle des manifestations

Un personnage connu ? Un chanteur, Enrico Macias

Un défaut insupportable ? La gourmandise

Un vêtement ? Un tee-shirt

Et si j’étais un jeu , je serais le jeu de l’oie

Thérèse