Voyage au bout de ma nuit
Cette nuit fait encore la une
Où craintive se montre la lune
Le vent frais
Fait claquer les volets
Oh ! Nuit plus inquiétante
Qu’imposante
Lui préfères-tu l’exil ?
Eh bien ! Prends ton envol
Vers les astres fabuleux
Vole
Dans les cieux
Toi, le rêve
Fidèle compagnon
Quel est ton nom ?
Veux-tu te faire réalité ?
Tu me présentes des personnages
Aux accents de vérité
Qui par magie
Viennent dans la fleur de l’âge
Habiter ma nuit
Oh ! Majestueuse transposition
D’une étonnante révélation.
Le long chemin est nécessaire
Parfois éphémère.
La ligne d’horizon
Est au bout du voyage
Elle te dit courage !
Sera-t-elle salvatrice ?
Suis les méandres de l’oubli.
Pourquoi es-tu hésitante
Au point d’être haletante ?
Oh ! Quelle fébrilité !
Peux-tu t’arrêter ?
Cécile
Insécurisée
La nuit est tombée
L’obscurité de la nuit me conduit vers la clarté de la fenêtre
J’y vois le vieillissement des fleurs. Je ressens la présence de la mort dans le noir de la chambre. Dehors, la nature est calme. Le sommeil arrive.
Rêves.
Le matin, je suis joyeuse en allant au bord de l’eau. Le temps est pourtant triste. Au loin un enfant coule. C’est effrayant. Je reste pensive, je vois des
personnes remplies d’amour. Des enfants contents de jouer. Je rentre. Le chat ronfle. Un grand bruit dans la rue, un accident de voiture. Un petit garçon se met à courir, il a volé dans un
magasin. Je vais dans la cuisine, je sens le gaz qui s’échappe. Mon fils me quitte. J’entame une conversation, je gaffe. Je vais prendre ma douche, il y a une fuite d’eau. Je sors de la maison,
une gouttière pend le long de la toiture…
Le sommeil repart.
Michèle
Voyage intérieur
La lune escarpée se cache dans la pénombre. Cette image me ramène à mes vieilles peurs; réminiscences vers l'introspection de mon dedans.
Rêves et cauchemars peuplent mon sommeil. Les bruits deviennent silence, les odeurs envahissent l'immensité et je m'envole vers la volupté d'une nuit
féconde.
Le mutisme de la nuit me transporte sur une île déserte.
Alanguie sur le sable chaud, je fais le lien entre le moment présent et mon dernier voyage.
Un sourire illumine de tendresse le songe d'une rencontre enchanteresse, une nourriture terrestre. Puis, doucement, un glissement vers une musique mélodieuse qui
sonne et résonne dans tout mon corps.
Un pansement, du baume pour mon cœur; voilà la solution! Faire de la place à l'espace le temps d'un mirage, recouvrer mes ailes et voler au dessus des mers, des
océans.
Le rêve est un voyage!
Le voyage de mon enfance
Louise entend des voix de derrière la porte. Aux timbres de voix, elle sent le danger imminent. Elle doit absolument retrouver son père.
Elle déguerpit, prend ses jambes à son cou et elle court les cheveux au vent; ce même vent lui fouette le visage.
L'odeur de la terre mouillée l'incommode mais pas le temps de s'épancher, fuir le plus loin possible.
Elle court, sa respiration s'accélère, les douleurs s'invitent dans ses jambes et dans son cœur.
Au loin, le but, l'arrivée. La peur donne naissance à la force, aux déploiements des ailes pour atteindre son but final. Retrouver son père!
Fabienne
Rêves d’une nuit mouvementée
Le coucher de soleil est magnifique ce soir, chargé de nuages rouges et orangés.
Il fait jour cette nuit, c’est que la pleine lune nous éclaire ! Beaucoup de personnes dorment ou essayent de dormir. On n’entend aucun bruit sauf un carillon
ou une horloge qui sonne les heures. Les étoiles scintillent dans le ciel. La lumière des avions clignote dans le noir. La neige tombe à gros flocons et recouvre le paysage
Une ombre apparait. J’ai peur. Ce n’est que le vent qui anime les arbres. Je m’endors.
Je suis dans l’eau et je ne sais pas nager. Soudain j’entends le téléphone. Je crois que c’est un rêve. Des renards rôdent dans le coin. Je m’approche d’un,
particulièrement beau. Je me promène au bord de l’eau et je vois quelqu’un que je n’avais pas vu depuis longtemps
Je me réveille brusquement, il y a du feu. L’eau l’éteint. C’est le déluge ! Quand je suis réveillée j’écoute le tic-tac des horloges mais là, je n’entends
que la pluie qui tombe brutalement.
Le matin, tôt, elle s’arrête. Alors, je m’évade pour une randonnée. Je rencontre du monde. L’eau du moulin est bruyante. Dans la forêt je vois des lièvres
s’échapper de leur terrier, des faisans voler de branches en branches et de nombreux corbeaux qui filent lorsqu’ils m’entendent marcher. Je continue la route où s’avancent la journée et la
fatigue
Je me réveille, il fait nuit ce jour-ci, c’est que les nuages sont noirs !
Thérèse
Le départ d’un ami.
Il a pris sa course au petit jour par la porte restée étourdiment ouverte. L’espace était là devant lui, attirant, comme l’appel qu’il avait si souvent entendu dans
ses rêves. Oublié le repos qu’offre habituellement la stalle protectrice ; ce qu’il voulait c’était courir dans le vent.
Depuis cet instant, je cherche mon cheval disparu au matin, évanoui dans l’air printanier qui sent l’herbe nouvelle. J’ai pensé le retrouver au bord de la rivière.
L’eau que l’on regarde serpenter sous les arbres est un voyage offert à l’imagination. La cascade dégringole en avalanche, image d’un paradis peuplé d’apparitions fantomatiques, de monstres
inconnus qui, en d’autres lieux seraient source de cauchemars.
Je l’ai cherché tout le jour et même après, dans cette obscurité infinie qui enveloppe toute chose, tous les êtres et qui, sans doute, l’a englouti lui aussi. J’ai
peur parce qu’autour de moi la mort rôde, comme un chacal, un animal noir, difforme, inquiétant, que je retrouve partout au cœur de cette nuit polaire qui s’éternise. Au ciel, nulle étoile pour
calmer ma douleur.
Marcher sans cesse sans pouvoir dormir, marcher pour échapper à ce fantôme frileux qui me poursuit à chaque étape. Et mon cœur pleure parce que je cherche en vain
mon ami disparu.
Andrée
Mon fils et moi
Mon compagnon et moi aimerions nous allonger dans le sable
Lune de miel
Naissance d’un enfant
Je me suis réveillée au coucher du soleil
Je me suis promenée avec mon fils. Nous avons vu la lune
J’ai conduit et j’ai croisé un chat noir
J’ai peur de la nuit noire quand je suis seule
Je me suis réveillée au coucher du soleil
Je me suis promenée avec mon fils. Nous avons vu la lune
J‘aimerais revoir mon fils bébé dormant dans son lit douillé
Mon petit prince a beaucoup de sommeil dans ses yeux
Je me suis réveillée au coucher du soleil
Je me suis promenée avec mon fils. Nous avons vu la lune
A noël il est joyeux en attendant le père Noël
Au mardi Gras je lui fais des crêpes et ça sent bon
Je me suis réveillée au coucher du soleil
Je me suis promenée avec mon fils. Nous avons vu la lune
Mon fils a un visage adorable et doux. J’aime son odeur
Après la sortie du chien nous aimons nous enfermer au chaud
Je me suis réveillée au coucher du soleil
Je me suis promenée avec mon fils. Nous avons vu la lune
J’ai peur qu’il lui arrive quelque chose. Surtout quand il cherche des serpents dans l’herbe
Pour en récupérer ce venin qui guérit
Je me suis réveillée au coucher du soleil
Ma grand-mère a fait des sucettes au caramel
Quels délicieux parfums
Mon fils a tout mangé
Nous avons vu la lune
Lydie