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Pôle 76

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Consignes en ligne

Mouvements

  - la danse

10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 18:32

Mais qu'est-ce?

C'est le salaire de la peur

au long des sentiers de la gloire

quand little big man

recherche million dollar baby

C'est quatre jours à Paris

peut-être quai de Grenelle

quand la femme s'en mêle

pour faire les 400 coups

Ce sont des incendies

dans le village

quand les temps modernes

favorisent la razzia sur la chnouf

C'est le seigneur des anneaux

repéré à minuit quai de Bercy

se faufillant dans le monde du silence

malgré nuit et brouillard

Andrée

C’est la dame aux camélias

Qui quatre jours à Paris, s’émerveille

De cette beauté du diable

Sur les sentiers de la gloire

 

Ce sont les moineaux de Paris

Dans le miroir à deux faces,

À la douzième heure décrite

Qui décident

Le beau Serge

Cécile
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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 18:49

Déambulation imaginaire.

« Voyage autour de ma chambre » chantait Léo Ferré. C’est une idée poétique, mais à dire vrai, une chambre c’est un enfermement. Pour le prisonnier, le religieux, le paralytique et le rat de laboratoire.

Alors, comment s’en évader ? Comment vaincre l’angoisse de chaque instant quand on ne voit que l’ombre sans renouveau, quand le calendrier n’est qu’un mouvement perpétuel, quand on s’hypnotise sur la seule ouverture proposée : fenêtre à barreaux ou plongée dans sa conscience ?

Le rat de laboratoire coincé dans une cage, préfèrerait déambuler sous terre avec ses congénères ; la lumière lui est morsure, le feu un danger,  souvenir douloureux du temps où ses ancêtres, au moyen-âge, brûlaient sur des bûchers.

Alors le prisonnier, le religieux, le paralytique rêvent. Pour échapper à l’addiction de la répétition quotidienne du regret « si je pouvais, je ferai… ». Mais ils sont seuls avec eux-mêmes. Aucun lien avec l’extérieur qui  leur permettre de prendre un envol dans l’immensité de l’espace, de s’enfouir dans une spirale fluide s’élevant haut vers la lumière.

Il suffirait pourtant d’un peu d’amour, une chaleur féminine et protectrice pour éviter cette chute à laquelle ils pensent quelquefois, cette mort qui les débarrasserait de l’esclavage subi et pas nécessairement voulu.

Au fait, est-ce que le rat de laboratoire rêve lui aussi ?

Andrée

 

La danse de l'eau
La jeune danseuse se promène prés de la cascade, un ruban rouge autour de ses longs cheveux blonds. Le bruit du torrent lui fait penser à une douce musique. Nus pieds elle se met à danser au milieu des chutes d'eau  telle une toupie de toutes les couleurs. On croirait apercevoir un elfe à la silhouette de rêve. Elle navigue au milieu des flots agités regardant le ciel rempli d'éclairs rouges et jaunes, couleurs du feu et elle sombre dans les remous pour ne plus revoir le jour.

Isabelle

 

Rêve des tropiques

Où suis-je cette nuit… Pas d’inquiétude… Laisse ton sommeil s’embraser…

C’est comme une vague déferlante, inattendue

J’en savoure les remous, ils ne sont pas fous

Juste quelques tourbillons

De quel torrent inconnu l’eau descend, elle n’est que bouillonnement

Est-ce moi cette danseuse de flamenco, à la chorégraphie évasive, bien que lascive

Le charmeur de serpent m’attire et rythme le balancement de mes hanches

Je danse, je danse, le feu m’habite, je respire au tempo du vent, il donne à ma voix de nouveaux reflets

O nuit ! Tu me fascines !

Cécile

 

Une danseuse endiablée

 

Une danseuse entourée d’un foulard rouge sort de l’écluse

En rythme, les jets d’eau dessinent des figures

La robe de la danseuse s’enflamme

Elle se dirige vers une rivière

Un oiseau descend pour boire

Elle exécute la danse du feu, tourbillonne et

Glisse vers une évacuation d’eau.

 

Une danseuse s’envole vers le torrent

L’eau s’évapore

Michèle

 

Au cinéma

Ici

Un serpent habillé d’un fin voile aux couleurs du feu, se tortille. C’est la nuit.

Le bruit des cascades et le vent font danser et chanter

Ici et là

Sous les applaudissements, au beau milieu des lampions du 14 juillet des éclairs sillonnent le ciel.

On entend le bruit de l’eau qui chute  en rythme avec le tonnerre

Thérèse

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 16:42

Au moment où je vais mettre mon maillot de bain…

 

Mon ami rôde de la Picardie à la mer

Un cheval descend en terre inconnue d’ici ou de là bas

St Valentin joint le théâtre national de Bretagne à Vernet les bains

Des revenants fuient un territoire abandonné pour des placards

Une merveille absolue erre depuis la cabine du tailleur jusqu’en Alsace

Et France.B  chemine des chaînes publiques de la télé vers la vraie vie

Lydie

 

 

Le lundi quand je vais au marché

 

Tu te balades de Bordeaux jusqu’à l’Allemagne

Le prisonnier fuit sur le rocher à San Francisco

L’homme rôde sur l’aride montagne, loin de l’ancienne prison

Les soldats descendent le canal pour rejoindre la Grèce

Et les enfants dévalent le sable de Mangalore en Inde

Michèle

 

A la tombée de la nuit

 

Un pêcheur rôde au bord du lac Leman dans le silence

De drôles de petites bêtes piétinent dans une pièce de théâtre, rue Vallois

Quatre singes se joignent au concert privé de l’église St Laurent à Vienne

Les chats persans au visage si doux se baladent du pays des merveilles à la petite Venise

Des enfants coloriés dévalent la page sur la droite

Thérèse

 

 

Quand au matin le Vieux Port s’illumine d’un soleil timide

 

J’erre dans la friche de la Belle de Mai. Je chemine parmi les romarins odorants qui recouvrent la colline proche et je regarde les bateaux fuyant dans les lointains vers la Corée ou le Vietnam. Piétiner les souvenirs brumeux déposés à Lorient, au Havre ou à Nantes pour se balader, comme en apesanteur, au Liban ou au Pérou et joindre Vienne à Budapest en descendant le Danube au rythme d’une valse romantique.

Andrée

 

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 14:19

Voyage au bout de ma nuit

Cette nuit fait encore la une

Où craintive se montre la lune

Le vent frais

Fait claquer les volets

Oh ! Nuit plus inquiétante

Qu’imposante

Lui préfères-tu l’exil ?

Eh bien ! Prends ton envol

Vers les astres fabuleux

                                  Vole

Dans les cieux

Toi, le rêve

Fidèle compagnon

Quel est ton nom ?

Veux-tu te faire réalité ?

Tu me présentes des personnages

Aux accents de vérité

Qui par magie

Viennent dans la fleur de l’âge

Habiter ma nuit

Oh ! Majestueuse transposition

D’une étonnante révélation.

Le long chemin est nécessaire

Parfois éphémère.

La ligne d’horizon

Est au bout du voyage

Elle te dit courage !

Sera-t-elle salvatrice ?

Suis les méandres de l’oubli.

Pourquoi es-tu hésitante

Au point d’être haletante ?

Oh ! Quelle fébrilité !

Peux-tu t’arrêter ?

Cécile

 

 

 

Insécurisée

 

La nuit est tombée

L’obscurité de la nuit me conduit vers la clarté de la fenêtre

J’y vois le vieillissement des fleurs. Je ressens la présence de la mort dans le noir de la chambre. Dehors, la nature est calme. Le sommeil arrive.

Rêves.

Le matin, je suis joyeuse en allant au bord de l’eau. Le temps est pourtant triste. Au loin un enfant coule. C’est effrayant. Je reste pensive, je vois des personnes remplies d’amour. Des enfants contents de jouer. Je rentre. Le chat ronfle. Un grand bruit dans la rue, un accident de voiture. Un petit garçon se met à courir, il a volé dans un magasin. Je vais dans la cuisine, je sens le gaz qui s’échappe. Mon fils me quitte. J’entame une conversation, je gaffe. Je vais prendre ma douche, il y a une fuite d’eau. Je sors de la maison, une gouttière pend le long de la toiture…

Le sommeil repart.

Michèle

 

 

 

Voyage intérieur

 

La lune escarpée se cache dans la pénombre. Cette image me ramène à mes vieilles peurs;   réminiscences vers l'introspection de mon dedans.

Rêves et cauchemars peuplent mon sommeil. Les bruits deviennent silence, les odeurs envahissent l'immensité et je m'envole vers la volupté d'une nuit féconde.

Le mutisme de la nuit me transporte sur une île déserte.

 

Alanguie sur le sable chaud, je fais le lien entre le moment présent et mon dernier voyage.

Un sourire illumine de tendresse le songe d'une rencontre enchanteresse, une nourriture terrestre. Puis, doucement, un glissement vers une musique mélodieuse qui sonne et résonne dans tout mon corps.

Un pansement, du baume pour mon cœur; voilà la solution! Faire de la place à l'espace le temps d'un mirage, recouvrer mes ailes et voler au dessus des mers, des océans.

Le rêve est un voyage!

 

Le voyage de mon enfance

 

Louise entend des voix de derrière la porte. Aux timbres de voix, elle sent le danger imminent. Elle doit absolument retrouver son père.

Elle déguerpit, prend ses jambes à son cou et elle court les cheveux au vent; ce même vent lui fouette le visage.

L'odeur de la terre mouillée l'incommode mais pas le temps de s'épancher, fuir le plus loin possible.

Elle court, sa respiration s'accélère, les douleurs s'invitent dans ses jambes et dans son cœur.

Au loin, le but, l'arrivée. La peur donne naissance à la force, aux déploiements des ailes pour atteindre son but final. Retrouver son père!

 

Fabienne 

 

 

 

Rêves d’une nuit mouvementée

 

Le coucher de soleil est magnifique ce soir, chargé de nuages rouges et orangés.

Il fait jour cette nuit, c’est que la pleine lune nous éclaire ! Beaucoup de personnes dorment ou essayent de dormir. On n’entend aucun bruit sauf un carillon ou une horloge qui sonne les heures. Les étoiles scintillent dans le ciel. La lumière des avions clignote dans le noir. La neige tombe à gros flocons et recouvre le paysage

Une ombre apparait. J’ai peur. Ce n’est que le vent qui anime les arbres. Je m’endors.

Je suis dans l’eau et je ne sais pas nager. Soudain j’entends le téléphone. Je crois que c’est un rêve. Des renards rôdent dans le coin. Je m’approche d’un, particulièrement beau. Je me promène au bord de l’eau et je vois quelqu’un que je n’avais pas vu depuis longtemps

Je me réveille brusquement, il y a du feu. L’eau l’éteint. C’est le déluge ! Quand je suis réveillée j’écoute le tic-tac des horloges mais là, je n’entends que la pluie qui tombe brutalement.

Le matin, tôt, elle s’arrête. Alors, je m’évade pour une randonnée. Je rencontre du monde. L’eau du moulin est bruyante. Dans la forêt je vois des lièvres s’échapper de leur terrier, des faisans voler de branches en branches et de nombreux corbeaux qui filent lorsqu’ils m’entendent marcher. Je continue la route où s’avancent la journée et la fatigue

 

Je me réveille, il fait nuit ce jour-ci, c’est que les nuages sont noirs !

Thérèse

 

 

 

Le départ d’un ami.


Il a pris sa course au petit jour par la porte restée étourdiment ouverte. L’espace était là devant lui, attirant, comme l’appel qu’il avait si souvent entendu dans ses rêves. Oublié le repos qu’offre habituellement la stalle protectrice ; ce qu’il voulait c’était courir dans le vent.

Depuis cet instant, je cherche mon cheval disparu au matin, évanoui dans l’air printanier qui sent l’herbe nouvelle. J’ai pensé le retrouver au bord de la rivière. L’eau que l’on regarde serpenter sous les arbres est un voyage offert à l’imagination. La cascade dégringole en avalanche, image d’un paradis peuplé d’apparitions fantomatiques, de monstres inconnus qui, en d’autres lieux seraient source de cauchemars.

Je l’ai cherché tout le jour et même après, dans cette obscurité infinie qui enveloppe toute chose, tous les êtres et qui, sans doute, l’a englouti lui aussi. J’ai peur parce qu’autour de moi la mort rôde, comme un chacal, un animal noir, difforme, inquiétant, que je retrouve partout au cœur de cette nuit polaire qui s’éternise. Au ciel, nulle étoile pour calmer ma douleur.

Marcher sans cesse sans pouvoir dormir, marcher pour échapper à ce fantôme frileux qui me poursuit à chaque étape. Et mon cœur pleure parce que je cherche en vain mon ami disparu.

Andrée

 

 

Mon fils et moi

 

 

Mon compagnon et moi aimerions nous allonger dans le sable

Lune de miel

Naissance d’un enfant

 

Je me suis réveillée au coucher du soleil

Je me suis promenée avec mon fils. Nous avons vu la lune

J’ai conduit et j’ai croisé un chat noir

J’ai peur de la nuit noire quand je suis seule

 

Je me suis réveillée au coucher du soleil

Je me suis promenée avec mon fils. Nous avons vu la lune

J‘aimerais revoir mon fils bébé dormant dans son lit douillé

Mon petit prince a beaucoup de sommeil dans ses yeux

 

Je me suis réveillée au coucher du soleil

Je me suis promenée avec mon fils. Nous avons vu la lune

A noël il est joyeux en attendant le père Noël

Au mardi Gras je lui fais des crêpes et ça sent bon

 

Je me suis réveillée au coucher du soleil

Je me suis promenée avec mon fils. Nous avons vu la lune

Mon fils a un visage adorable et doux. J’aime son odeur

Après la sortie du chien nous aimons nous enfermer au chaud

 

Je me suis réveillée au coucher du soleil

Je me suis promenée avec mon fils. Nous avons vu la lune

J’ai peur qu’il lui arrive quelque chose. Surtout quand il cherche des serpents dans l’herbe

Pour en récupérer ce venin qui guérit

 

Je me suis réveillée au coucher du soleil

Ma grand-mère a fait des sucettes au caramel

Quels délicieux parfums

Mon fils a tout mangé

Nous avons vu la lune

Lydie

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 19:47

 

Angelus.jpg

"Variations" de Daniel Mayar 

exposées à la Passerelle - Mont St Aignan

Déc 2012

 

1 –

Des personnes et un cheval

Le Mt St Michel

La traversée des grèves

Surnaturel

L’écureuil ailé

Manège enchanté

2 –

Où as-tu mis la clef ?

Anges élus

A la mer descendante

Couple sous la lune

Prière dans les près

3 –

Trois enfants dans un champ

Dansant au bord des côtes

Danse macabre

Où rôde la grande faucheuse

Epouvantail

Ploum !ploum ! ça sera toi qui mourras !

4 –

Le facteur n’est pas passé, il n’a pas…

Match de golf

Pique-nique

Ils regardent le champ

Une vague surgit sur le couple
L'Angelus n'est pas lisse

6 –

Une église sur le chemin

La chasse aux papillons

Une dame, et un homme

Premiers pas sur la lune

Le battage des blés

7 –

La nuit, deux personnes

Un chevalier allant au combat

Dans la vase, lors d’une tempête… d’un tsunami

Et celle qui surveille le volcan

8 –

Un centaure

Symphonie pas orale

Champ de bataille ou promenade à la campagne ?

9 –

La prière après la mort

Demande en mariage

Le long d’un chemin

Randonnées …..

 

 

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 14:20

Textes écrits lors de la visite de l'

 

Exposition XIIIèmes Duchampiades à la Passerelle

Mt St Aignan 76230

 

Tendresse

Il pleut sur la mer

Combien faudrait-il de baignoires pour la remplir… et de brocs ? Oh ! Il en faut

Est-ce un arrosoir qui se déverse… cette pluie si fine vient enorgueillir la vague déferlante que je t’offre comme un bouquet de roses blanches … j’ai rêvé dans la nuit sans bruit de tes yeux bleus comme la mer à midi, et l’écume bouillonnante venait enfler la courbe de tes hanches…

Point de pupitre, et cependant la douce musique des pagaies d’un canoë qui vient du rivage

J’ai demandé au vent qu’il souffle jusqu’à toi avant la montée des eaux, c’est notre secret et ça nous ressemble   

Cécile



L’eau

Il pleut sur la mer

Nous ne pouvons pas nous baigner en famille, apprendre à marcher sur l’eau comme des petits enfants pour la première fois.

Eva s’endort auprès de la mer calme à agitée en écoutant une grande vague qui ressemble à de la musique. Après le repos, elle se promène vers la mer et de loin aperçoit un plateau de fruits de mer : moules, crevettes, crabes etc… elle l’achète et c’est là qu’elle aperçoit les vagues qui changent. Elle demande aux enfants de venir auprès d’elle pour ramasser des coquillages et faire des châteaux de sable.

C’est retomber en enfance et ça nous ressemble

Lydie

 


Plaisirs de l’eau ?

Il pleut sur la mer

 

La montée de l’eau

La vague et le chargement

Le bouquet de fleurs dans la barque

La vague d’Hokusai

Les bassines et les seaux

Et l’arrosoir, signes d’eau

Ma fille sous l’eau

Des tas de bruits dans l’eau

Avec

Moule à gâteau, bassine à friture, grande poêle

Le paysage de la femme

Marin ou sous-marin

 

J’ai rêvé la nuit dans tes yeux si bleus

 

La vague musicale

La séparation des eaux

Le cygne

Le carpe diem des pots de crapauds

Les monstres des marins

Paroles de plongeurs en eau profonde

 

Et ça nous ressemble

Thérèse

 

 

 

Le squelette au fond de l’eau

 

Il pleut sur la mer et l’on peut apercevoir les enfants qui chantent en regardant les chevaux galoper sur la plage.

Surviennent les pilleurs d’épaves, fantômes de l’océan.

Ils vont danser avec les flots bleus avant la séparation des eaux agitées.

On entend le cri des loups lors de l’explosion du volcan.

On voit l’épaisse fumée blanche s’étendre sur la plage.

C’est à cet instant qu’émerge l’âme des enfants qui dansent en écoutant une partition musicale.

Et ça nous ressemble.

Isabelle

 

 

Une vague - grande

 

Il pleut sur la mer

 

On voit les bateaux des pêcheurs qui rentrent au port

Le drakkar navigue au loin

Les méduses se déforment au bord de la plage

Une vague arrive, grossit et se transforme en tsunami

Il va y avoir des dégâts des eaux

 

La vague s’est calmée. Le temps est splendide.

On reprend ses habitudes

 

C’est l’histoire de la mer et ça nous ressemble

Michèle


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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 14:13

Marcher sur l’eau de la toile invisible

Marcher sur l’eau de la vague tremblante

Marcher sur l’eau à Bahia

Marcher sur l’eau au crépuscule des notes

Marcher sur l’eau sous le vent des étoiles

Marcher sur l’eau hier, près de la grève

Marcher sur l’eau parce que je suis moins perturbée

Parce que la cage est belle

Et que le silence est maître

Marcher sur l’eau pour troubler l’écoute

Pour submerger l’espace et pour maîtriser son cerveau

Marcher sur l’eau et c’est l’extase

Marcher sur l’eau et se laisser couler

Marcher sur l’eau et entendre la  « raisonnance »

 

Mais ne pas s’installer derrière le hublot

Anne

 


Marcher sur l’eau depuis le  bord de Seine

Marcher sur l’eau jusqu’à la plage

Marcher sur l’eau quand la vague arrive comme un tsunami

Marcher sur l’eau quand la mer s’agite

Marcher sur l’eau parce que j’éternue

A cause des dégâts des eaux

Marcher sur l’eau parce qu’au fond il y a un squelette

Marcher sur l’eau pour écouter les partitions

Marcher sur l’eau pour jouer des cymbales

Marcher sur l’eau pour les bruits sonores

Marcher sur l’eau et voir les formes des vagues

 –Au loin des volcans –

Marcher sur l’eau et dessiner les écailles des poissons

 

Mais ne pas marcher avec les méduses

Michèle


 

Marcher sur l’eau vers le Mont St Michel

Marcher sur l’eau pour rejoindre le village

Marcher sur l’eau en sortant de l’église

Marcher sur l’eau quand le jour se lève

Marcher sur l’eau quand sonnent l’ange et Luce

Marcher sur l’eau quand les méduses dansent

Marcher sur l’eau parce qu’on entend la vague musicale

Que les enfants sautent dans un champ de blé et que le taureau court

Marcher sur l’eau pour voir le squelette au fond

Pour observer les monstres marins

Et le bateau qui chavire

Marcher sur l’eau et valser avec les enfants

Marcher sur l’eau et regarder les chevaux qui galopent sur la plage

Marcher sur l’eau et entendre les cymbales

 

Mais ne pas écouter le hurlement des loups lors de l’explosion d’un volcan

Isabelle


 

Marcher sur l’eau depuis la barque

Marcher sur l’eau dans la vague

Marcher sur l’eau de la Seine

Marcher sur l’eau quand la chasse est ouverte

Quand on écoute une partition

Et quand le vent est debout

Marcher sur l’eau parce que c’est la montée des eaux

Parce que c’est la vague et le chargement

Et parce qu’on entend la musique

Marcher sur l’eau pour la séparation des eaux

Pour la vague musicale

Et pour les cymbales

Marcher sur l’eau et rêver

Marcher sur l’eau dans tes yeux bleus

Marcher sur l’eau et parler aux méduses

 

Mais ne pas marcher sur des pots de crapauds

Thérèse

 

 

 

Marcher sur l’eau sur la vague qui aide à lutter

Marcher sur l’eau du Jourdain

Marcher sur l’eau du bain

Marcher sur l’eau avant la montée des eaux

Marcher sur l’eau quand la musique naît

Marcher sur l’eau quand on veut se régénérer

Marcher sur l’eau parce que chacun est libre

Chacun est le chantre de soi

Marcher sur l’eau pour saisir le mouvement

Pour entendre la couche des sens

Pour transformer la vague

Et pour trouver sa propre logique

Marcher sur l’eau et entendre les variations

Marcher sur l’eau et écouter la partition

Marcher sur l’eau et suspendre mes oh !

 

Mais ne pas entrer dans l’entier absolu

Ne pas entrer dans un port

Ne pas flotter sans se laisser « emmerrer »

Cécile

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 14:21

Qu’est-ce que la musique ?

Ce n’est pas des frissons de joie aux baisers du soleil

C’est pour se détendre et faire la fête

Ce n’est pas l’âme pourrie et l’âme désolée

C’est le plaisir après la douleur

Ce ne sont pas des vertiges au cœur des métamorphoses

C'est la fenêtre ouverte pour un front découvert

 

Qu'est-ce qu'un environnement musical ?

Ce n'est pas le règne de la poussière

C'est quand une femme émue s'endort à l'aube

Ce ne sont pas des lumières laminées

Ce sont des personnes qui chantent et qui dansent

Ce ne sont pas mains de cousines ni d’ouvrières aux gros fronts

C’est le temps moissonneur et la Parque défiée

 

Qu'est-ce qu'une comédie musicale ?

Ce ne sont pas mille travaux, mille douleurs mordantes

C’est la comédie humaine habillée de notes

Ce n'est pas de la lumière en un point diminuée et des mouvements impossibles.

Ce sont des filles de cristal aux tempes fraîches

Ce n’est pas une alarme matérielle

C’est une pièce de théâtre que fait chanter les enfants

 

Qu'est-ce qu'un piano ?

Ce n’est pas sans vos verres, les yeux perdus

C’est un meuble avec des touches pour faire de la musique

Ce n'est pas le jeu du plus faible au plus fort.

C'est une gymnastique à l'infini.

Ce n’est pas chose qui puisse contenter le père de la lyre

C’est celui qui peut quelques fois écouter sa divine voix

 

Qu'est-ce que la musique de la pluie ?

Ce n'est pas une plaine où traînent des orages.

C'est le souvenir des bois et des ruisseaux fragiles

Ce n’est pas la voix de cent corbeaux qui m’accompagnent

C’est l’eau qui tombe sur le toit

Ce n’est pas galop du cheval porteur d’amulette

Ce sont paroles de mauvaise foi

 

Qu'est-ce que la musique intime de chacun ?

Ce n’est pas de l’huile se répandant sur les sentiers

C’est un métier à tisser installé dans un couloir

Ce n’est pas même le désir de peindre

C’est la brume qui tourne les yeux et les épaules

Ce n'est pas l'opaque tremblement des ciseaux qui font peur.

Ce sont tous les rapports ardents du silence et des rêves.

 

Qu'est-ce que la musique de mes rêves ?

Ce n’est pas la bise sur le seuil

C’est une chanson que j’aime, le lundi au soleil

Ce ne sont pas les doigts qui font le signe du zéro seul.

C'est la merveille d'être en dehors du temps.

Ce n’est même pas le repos après la peine

Mais ce sont ces baisers, de ceux qui pénètrent en fièvre

 

Collectif

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 14:12

Consigne:

Compléter le poème tronqué par des titres de chansons

 

Rouge magnolia

Pour prendre d’assaut la montagne

Je t’aime

 

J’ai vécu les corons

Tu embrassais déjà sur la joue

Accepte, mon père !

 

Tout ce qui débarquait

Tout ! Naissait formidable

Devant le Père Noël

Lydie

 

Rouge comme le téléphone qui pleure

Pour prendre une femme libérée

Je vois la vie en rose

 

J’ai vécu un bal masqué

Tu as vu le sud

Accepte qu’on s’attache

 

Tout ce qui m’éloigne des démons de minuit

Toi, née femme-femme

Devant mon vieux  

Michèle

 

Rouge – Le ciel

Pour prendre les roses blanches

Je suis belle, belle, belle

 

J’ai vécu à Paris

Tu soulignais biche ô ma biche tes jolis yeux

Accepte le scandale dans la famille…

 

Tout ça est formi, formidable !

Tu es né lors d’une chasse à coure

Devant la montagne

Thérèse

 

Rouges, les bottes sont faites pour marcher et

Pour prendre la route – sur un petit chemin.

J'aime bien vagabonder dans la montagne.

 

J'ai vécu à Toulouse

Tu as animé les marchés de Provence  

Accepte donc le soleil cet héritage infernal qui est celui des musulmanes

 

Tout ce qui se rattache à la mer et à l'immensité de l'eau est comme toi

Nathalie qui est née sur le rivage des lacs du Connemara


Andrée


 

Rouge comme mon vieux

-          Pour prendre les corons.

Je veux parler à mon père

 

J’ai vécu avec la bonne du curé

-          Tu étais dans le passage

Accepte la ballade des gens heureux

 

Tous ceux qui veulent voir les anges, les roses et la pluie

-          Tu naîtras, je te le promets

Devant ma plus jolie chanson

Isabelle


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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 14:58

Poèmes créés à partir de reproductions de tableaux de peintre du XIXème et XXème siècles

 

La danse 

d'après l'affiche éponyme de Mucha

 

J'ai connu une muse qui dicte et en certaines occasions souffle,

J'ai connu une musique arabe qui danse, chante ou exhalte,

C'était le "duende" qui règne sans limite sur la voix et le corps de la ballerine.

Plus tard, j'ai entendu les sons noirs qui sont un mystère.

J'ai connu aussi d'autres arts, chacun ayant un "duende" différent. Pourtant

Ce n'était pas ce "duende" qui brûle le sang et les cinq sens,

Mais celui qui joue sur le corps de la ballerine comme l'air sur le sable

Et ne provoque nulle évasion réelle et poétique de ce monde.

 

Mais après tout, quand j'y pense, qu'est-ce que ça peut faire ? 

Andrée


A la toilette, Madame Poupoule

D’après le tableau  éponyme de Toulouse Lautrec


J’ai connu dans le matin étincelant, parmi les objets noirs ou roses qui composent son corps charmant

J’ai connu ces senteurs et ces couleurs rouges – aurore – qui allument la prunelle

    – A la flamme des lustres

C’était une beauté langoureuse, comme sa voix faite parfum

Plus tard son souvenir

Plus clair, plus rose, plus charmant à mes yeux

Voltigera incessamment

 

J’ai connu l’ange plein de beauté – Que tout craque ! – Amour

Ce n’était pas mon œil plongeant dans les gouffres

 

Mais c’est un dur métier que d’être belle femme !

Et devant le miroir elle perfectionne son teint pâle et chaud

 

Qu’est-ce que ça peut faire cette secrète splendeur ?

Qu’est-ce que ça peut faire cette Beauté Fatale dont la nature lui fit don ?

Thérèse

 

 

Oublier de voir et d’entendre

D’après le dessin éponyme de Max Ernst


J’ai connu le cheval qui chantait dans la forêt au dessus de la colline, radieux avec sa longue chevelure blanche

J’ai connu cette chanson au coucher du soleil

C’était beau cette nuit-là, sur la colline, la lumière blanche radieuse

 

Plus tard sur la route tombera un blanc de neige vers le sud

 

J’ai connu ma jeunesse au passé

Ce n’était pas auprès des arbres, auprès des habitants

Mais avec l’ouragan qui crie son amour en douceur

Et combat avec rage pour s’arrêter

 

Qu’est-ce que ça peut faire ?

Un feu

Un feu nocturne

Un feu entier

Trop grand pour la journée

Lydie

 

Maison au bord de la mer

D’après le pastel  éponyme de Degas

J’ai connu la mer avec ses maisons sur la montagne

J’ai connu la marée haute avec ses vagues agressives

C’était le temps de l’air chaud

Plus tard la mousse se formera sur les rochers

 

J’ai connu cette mer un lundi au soleil

 

Ce n’était pas la marée haute, c’était une marée très basse

    basse comme un désert mouillé

Mais le sable piquait ta peau, la vague te roulait en ses flots

Et la côte était lointaine

 

Qu’est-ce que ça peut faire avec le temps ?

Michèle

 

Sous les peupliers, l’effet du soleil

D’après le tableau éponyme de Monet


J’ai connu une demoiselle qui regardait un cerf sous les peupliers à l’orée du bois

J’ai connu cette belle demoiselle qui se promenait avec son ombrelle, les pieds nus sur un tapis de fleurs

C’était comme l’oiseau qui vole, comme le vent dans les arbres

Plus tard, dans un petit chemin, la biche resplendira comme le soleil de l’aube.

 

J’ai connu la musique du vent dans ses cheveux majestueux, telle un papillon bleu

Ce n’était pas comme quand l’enfant court dans les prés remplis de peupliers

Mais comme le murmure d’une robe virevoltant sous le vent

Et celui du chant des oiseaux s’élevant vers les cieux

 

Qu’est-ce que ça peut faire ?

Elle est heureuse 

Belle comme une fleur

Enivrée de bonheur

Isabelle



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