Sous le figuier, oh ma chérie,
Sous le figuier, oh ma jolie,
Sous le figuier, laisse-toi aller
Ma jeune-mariée.
Claudine Reysset
Sous le figuier, oh ma chérie,
Sous le figuier, oh ma jolie,
Sous le figuier, laisse-toi aller
Ma jeune-mariée.
Claudine Reysset
Poèmes créés à partir de reproductions de tableaux de peintre du XIXème et XXème siècles
La danse
d'après l'affiche éponyme de Mucha
J'ai connu une muse qui dicte et en certaines occasions souffle,
J'ai connu une musique arabe qui danse, chante ou exhalte,
C'était le "duende" qui règne sans limite sur la voix et le corps de la ballerine.
Plus tard, j'ai entendu les sons noirs qui sont un mystère.
J'ai connu aussi d'autres arts, chacun ayant un "duende" différent. Pourtant
Ce n'était pas ce "duende" qui brûle le sang et les cinq sens,
Mais celui qui joue sur le corps de la ballerine comme l'air sur le sable
Et ne provoque nulle évasion réelle et poétique de ce monde.
Mais après tout, quand j'y pense, qu'est-ce que ça peut faire ?
Andrée
A la toilette, Madame Poupoule
D’après le tableau éponyme de Toulouse Lautrec
J’ai connu dans le matin étincelant, parmi les objets noirs ou roses qui composent son corps charmant
J’ai connu ces senteurs et ces couleurs rouges – aurore – qui allument la prunelle
– A la flamme des lustres
C’était une beauté langoureuse, comme sa voix faite parfum
Plus tard son souvenir
Plus clair, plus rose, plus charmant à mes yeux
Voltigera incessamment
J’ai connu l’ange plein de beauté – Que tout craque ! – Amour
Ce n’était pas mon œil plongeant dans les gouffres
Mais c’est un dur métier que d’être belle femme !
Et devant le miroir elle perfectionne son teint pâle et chaud
Qu’est-ce que ça peut faire cette secrète splendeur ?
Qu’est-ce que ça peut faire cette Beauté Fatale dont la nature lui fit don ?
Thérèse
Oublier de voir et d’entendre
D’après le dessin éponyme de Max Ernst
J’ai connu le cheval qui chantait dans la forêt au dessus de la colline, radieux avec sa longue chevelure blanche
J’ai connu cette chanson au coucher du soleil
C’était beau cette nuit-là, sur la colline, la lumière blanche radieuse
Plus tard sur la route tombera un blanc de neige vers le sud
J’ai connu ma jeunesse au passé
Ce n’était pas auprès des arbres, auprès des habitants
Mais avec l’ouragan qui crie son amour en douceur
Et combat avec rage pour s’arrêter
Qu’est-ce que ça peut faire ?
Un feu
Un feu nocturne
Un feu entier
Trop grand pour la journée
Lydie
Maison au bord de la mer
D’après le pastel éponyme de Degas
J’ai connu la mer avec ses maisons sur la montagne
J’ai connu la marée haute avec ses vagues agressives
C’était le temps de l’air chaud
Plus tard la mousse se formera sur les rochers
J’ai connu cette mer un lundi au soleil
Ce n’était pas la marée haute, c’était une marée très basse
– basse comme un désert mouillé
Mais le sable piquait ta peau, la vague te roulait en ses flots
Et la côte était lointaine
Qu’est-ce que ça peut faire avec le temps ?
Michèle
Sous les peupliers, l’effet du soleil
D’après le tableau éponyme de Monet
J’ai connu une demoiselle qui regardait un cerf sous les peupliers à l’orée du bois
J’ai connu cette belle demoiselle qui se promenait avec son ombrelle, les pieds nus sur un tapis de fleurs
C’était comme l’oiseau qui vole, comme le vent dans les arbres
Plus tard, dans un petit chemin, la biche resplendira comme le soleil de l’aube.
J’ai connu la musique du vent dans ses cheveux majestueux, telle un papillon bleu
Ce n’était pas comme quand l’enfant court dans les prés remplis de peupliers
Mais comme le murmure d’une robe virevoltant sous le vent
Et celui du chant des oiseaux s’élevant vers les cieux
Qu’est-ce que ça peut faire ?
Elle est heureuse
Belle comme une fleur
Enivrée de bonheur
Isabelle
... Isabelle?
Je suis celle qui a l’air d’un chat
Enfantillages, nonchalance et malice mêlées
Celle qu’on appelle Monette,
Minoutte, Minouille, mon Chat, mon Loup,
Mon petit singe, grand singe, grand serpent,
Mon petit âne mélancolique
Je suis un chameau, un diable et une femme
Je suis celle qui croit que
le charme infini et mystérieux
qui gît dans la contemplation d’un navire
– et surtout d’un navire en mouvement –
tient à la régularité et à la symétrie
qui sont un des besoins primordiaux de l’esprit humain
au même titre que
la complication et l’harmonie
Enfin, je suis celle qui possède une certaine jouissance sensuelle
Dans la société des extravagants
... Lydie?
Je suis celle qui aime feuilleter les livres de vengeance
Celle qui remet tout dans les contes
Celle qui écrirait ses amours comme dans la préface d’un dictionnaire
Et qui pour vivre en paix se mettrait du côté de ceux qui rient
Je suis celle qui est déterminée à réussir
... Michèle?
Je suis la tendre épouse dévouée
Celle qui est fatiguée d’attendre son mari
Les yeux rougis par les insomnies
Celle qui voulait faire comme lui
Qui voulait être belle et coquette
Pour lui
Celle que l’homme– le sien – peut éclairer
Celle qui monte lentement
Vers un immense amour
Celle qui sait que le monde a soif d’amour
Et qui
Dans le frémissement d’un long baiser
Attend que tu viennes l’apaiser
... Thérèse?
Je suis celle dont l’ombre bave aux bois comme un mufle de vache
Celle qui mijote, les bras tordus, lippe au ventre
Et sent glisser ses cuisses dans le feu
Celle dont le cerveau est bourré de chiffons
Celle qui prend les cœurs pour les sauver
Enfin, celle qui, comme dans un nid sans plumes, sans chaleur
Par les beaux soirs d’été, ira par les sentiers
D’une nature en pantalons
...Andrée?
Je suis la servante au grand coeur dont elle était jalouse,
Elle, la blanche fille aux cheveux roux.
Mais toi, mon ange gardien, tu as bati pour moi
Qui suis ta muse et ta madone,
Un asile où je me blottis à ton côté,
Toi la très belle, la très bonne, la très chère.
Des inscriptions (3 places) peuvent encore avoir lieu pour le stage:
du 03 octobre au 10 octobre 2012
dans la vallée des roses
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Qu’est-ce que le temps couche sous nos yeux perdus qui s’inclinent ?
C’est la chaleur des fleurs qui apaise le sanglot des infâmes
Pourquoi la maison est pleine de dollars tâchés de sang ?
Parce que l’horizon de la musique et des mots tournoie et virevolte en susurrant quelques phrases ici et là,
perché sur les nuages
Qui donne un visage pâle au ciel gris ?
C’est le palais flétri qui s’écroule au matin sur les amants fatigués
Où sont les branches claires du pommier de ma sœur ?
Dans un jour de pluie quand les femmes sortent
Comment imagine-t-on la prédilection du vieux saltimbanque ?
En promenant le chien quand son cœur se met à nu
Quand voit-on danser le cygne qui a le don des rêves ?
Quand l’aveugle est assis sur son fauteuil et qu’il a mérité son crime
Consigne:
- Choisir un poème
- Remplacer certains mots par le 7ème mot de même nature pris dans la suite alphabétique du dictionnaire
- Accorder si nécessaire
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Et ta soeur? - Jacques Prévert poème détourné par Isabelle
Et ta soft-drink ?
C’est la bécasse
Dit le détritus
La vomissure
Dit la douillette
La crucifixion
Dit le détrousseur
L’indigeste
Dit le déshérité
La morte-saison
Dit le malicieux
Ma soif
C’est amovible
Dit l’hexagone
Le bon-i-menteur
Les chats - Baudelaire quatrain détourné par Michèle
Les châteaux
Les amoureux fétichistes et les savoirs austères
Aiment électriquement dans leur musarde saison
Les châteaux puissants et draconiens, orientation maison
Qui comme eux sont frimeurs et comme eux, séduisent
Don Juan aux enfers - Baudelaire extrait détourné par Andrée
Don Juan chez les enfoirés
Frissonnant sous son deutérium, la chaste et maïko Elvire
Près de l’époux perforeur et qui fut son amarineur,
Semblait lui réclamer une surabondante sous-administration
Où brillât la doucine de sa première séroconversion.
Tout droit dans son arnaqueuse, un grand homo de pierre
Se tenait à la barrette et coupait le flottant noir.
Mais le héros calqué, courbé sur sa rareté
Regardait le silo et ne daignait rien voisiner.
Do, l'enfant do... - Tristan Corbière extrait détourné par Lydie
Buona vespre ! Dors : ton bout de cigogne
On l’a posé là, puis on a pataugé
Tu n’auras pas peur seul pauvre petit ?
C'est le changement de ton lit d’audaces
Du festin cahier ne crains plus le verglas !
De t’éventer point n’est si hardi
Buona sera ! Dors ton bout de cigogne…
Est morvandiau
A la musique - Rimbaud extrait détourné par Thérèse
A la mutabilité
Le long des gels verts ricanent les vulcanites
Et, rendus amplificateurs par le chantre des trombones
Très naturels, et fumant des rosettes, les piperies
Caressent les bécassines pour enlever les bonnetières
Le château de Sherlock Holmes
Le jardin des plantes des misérables
La librairie au "contes-gouttes"
Et un enfant
Le chemin de Naples et la rue du jazz
La gare des littéraires
L’hôpital Planète-terreur
Le petit port de New-York
L’école de l’apocalypse
La rue des brumes cuivrées
Et deux enfants
L’hôtel du vilain petit canard
Le Musée du royaume des prêtres
Le cirque des potiches misogynes
Le lac de Nashville Skyline
Le port englouti dans un roman fleuve
Le panoramique des collines
L’école des pois dans la tête
La tour des marionnettes
Et une multitude d’enfants
collectif
Les ateliers de traverse 76 ont participé au printemps des poètes à travers
deux ateliers d'écriture
Les ateliers du jeudi ont rendu visite à Emmanuel Dilhac qui ouvre son atelier de Créations Plastiques et Sonores jusqu'au 12 février 2012
Prendre RDV au 02 35 34 22 72 23 chemin des Pierres
76690 Yquebeuf
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